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Gestion du risque

 

Dans les milieux insulaires comme la Martinique,les risques environnementaux font plutôt référence à la rareté, la pénurie: espèces en voie de disparition, raréfaction des ressources naturelles. Récemment, ces miieux insulaires doivent faire face au contraire à la prolifération d'espèces emblématiques comme la sargasse ou exotique comme le poisson-lion. Si les polémiques autour des causes de remises en cause des écosystèmes entraînant la rareté finissent souvent par des consensus autour des mesures de protection, la gestion des prolifération est moins évidentes à cause des temporalités différentes entre les acteurs: les scientifiques sont immédiatement préoccupés par les impacts biophysiques de la prolifération d'une espèce, en particulier sur la biodiversité. Les autres acteurs (proefessionnels,grand public et même gestionnaires) ne réagissent que si l'anthroposystème est touché (impacts sanitaires, culturels ou socioéconomiques)

Pullulation, invasion, prolifération

 

Quand la nature se fait surabondante par l'irruption d'une espèce qui perturbe le fonctionnement d'un écosystème, son traitement se fait sur le mode de la contreverse. Elle est d'abord scientifique entre les naturalistes qui inventent la notion d'invasion biologique et leurs pairs qui ne s'alarment pas de cette nature proliférante. Les uns s'inquiètent des risques potentiels ou avérés pour la biodiversité ou les nuisances pour les activités humaines. Les autres s'inquiète d'un vocabulaire guerrier et exclusif. Au-delà du voculaire, les enjeux autour de l'abondance perturbatrice s'avère aussi important que ceux qui se rapportent aux de la raréfaction.

La sargasse

La Sargasse est une algue proliférante, qui envahit régulièrement les plages de la Martinique. Elle constitue un problème sérieux du point de vue sanitaire et économique, mais aussi une certaine aubaine pour les pêcheurs car elle attire le gros poisson près des côtes.

Le plan lancé par le Ministère de l’écologie en mai 2015 concerne 180 hectares ; il permettra de comprendre les origines de cette prolifération, et les moyens de lutte et de transformation. Mais cette gestion du risque coûte cher à la collectivité en termes de temps et de processus de concertation. La mobilisation des acteurs n’est pas rationnalisée, et engendre des débats surmédiatisés dans lesquels l’information circule mal ou est largement déformée, nécessitant des ajustements fréquents de la presse ou des organismes de gestion

Le poisson-lion

Le poisson lion se développe très rapidement depuis son arrivée en Martinique en 2011, pouvant engendrer (selon une étude réalisée aux Bahamas) une réduction de près de 80% de la biodiversité marine, mais aussi des pertes économiques importantes en termes de tourisme (poisson à venin) et de pêche. Cette invasion est peu connue, et la pêche sous-marine est un des seuls moyens possibles pour son éradication. La DEAL, en charge de la stratégie de lutte, a mis en place un système d’observation des données de captures, tente de sensibiliser et développer des partenariats pour optimiser l'effort de capture et l’étude des individus et de l’espèce.

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